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  • Marianne - Mort de Laurent Bouvet : le Printemps Républicain perd son fondateur

    Le politologue, cofondateur du Printemps Républicain, s’est éteint à 53 ans ce samedi 18 décembre. Il avait largement contribué à populariser le concept d’ « insécurité culturelle » et dénonçait régulièrement les évolutions sociétales prises par la gauche.

    On pourrait dire qu’il incarnait à lui seul les « gauches irréconciliables » théorisées par Manuel Valls. Intellectuel clairvoyant pour certains, agitateur de l’opinion pour d’autres, le politologue, décédé ce samedi 18 décembre à 53 ans aura longuement bataillé contre les évolutions d’une partie de la gauche, sur la laïcité, l’islamisme, le multiculturalisme ou le féminisme. Des combats inflammables menés avec bruit et tweets tacleurs qui valurent au cofondateur du Printemps Républicain partisans zélés et ardents détracteurs dans le microcosme impitoyable des réseaux sociaux, des universités et des organisations militantes.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - L'invité des Matins de France Culture - Laurent Bouvet « Le Pen était dans une forme d'insécurité face à son adversaire qui lui était calme»

  • Le meilleur de 2018/2019 - Fondation Jean Jaurès - Faut-il réformer la laïcité française ? Débat avec Laurent Bouvet

    Alors que l’État prépare une réforme de la loi de 1905, qui doit notamment structurer l’islam de France, Laurent Bouvet, professeur de science politique à l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, présente en exclusivité pour la Fondation Jean-Jaurès son dernier livre, "La nouvelle question laïque. Choisir la voie républicaine" (Flammarion, janvier 2019). La rencontre est animée par Alexis Lacroix, directeur délégué de la rédaction de "L’Express".

  • Europe 1 - Réforme de la loi de 1905 : Laurent Bouvet y voit "une ingérence" de l'État dans les religions

  • Fondation Jean Jaurès - « Mon Solfé » : passionnant, décevant, enrichissant

    À la demande de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès, des personnalités nous ont livré certains de leurs souvenirs ou de leurs liens avec le «  10 rue de Solférino  ». C’est au tour de Laurent Bouvet de raconter son histoire de vingt ans avec Solférino, de 1988 à 2008, alors qu’il était notamment rédacteur en chef de La Revue socialiste et plume de François Hollande lors des élections européennes de 1999.

    Je n’ai pas de souvenir précis de ma première visite à Solférino. Cela devait être en 1989 ou 1990, pour participer à une de ces réunions dont le Parti socialiste a, ou du moins avait, le secret : toujours (trop) longues, souvent (très) bavardes, parfois (un peu) intéressantes et la plupart du temps sans véritable débouché. Du moins, celles auxquelles j’ai assisté. Ce qui est sans doute la meilleure preuve que je n’ai jamais assisté aux «  vraies  » réunions de Solfé, celles qui comptent. Que j’ai été un militant socialiste pendant des années intéressé d’abord et avant tout par le débat d’idées au sein du Parti.

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  • L'Aurore - Le bloc-notes Laurent BOUVET - 28 Sep 2018

    Un obscur rappeur a publié, sur Youtube, son dernier clip où il est question de « pendre les blancs » et de « tuer les bébés blancs ». Tout dans cette séquence suinte le racisme, sans aucune ambiguité. L’excuse artistique, systématiquement avancée lorsqu’il s’agit du rap, n’est même pas de mise ici puisque l’auteur de la chanson, Nick Conrad, a immédiatement reconnu qu’il voulait choquer – il n’a pas dit s’il voulait son quart d’heure de célébrité mais on peut imaginer que c’est le cas. On attend évidemment maintenant que la justice fasse son travail et que cet « artiste » soit lourdement condamné.

    Ainsi décrite, l’affaire peut sembler banale. Le racisme s’exprime assez librement sur les réseaux sociaux, grâce notamment à l’anonymat qu’ils autorisent, et tel ou tel propos défraie à intervalle régulier la chronique, comme ce fut récemment le cas pour Eric Zemmour. Les faits sont graves mais c’est le débat qui est né autour depuis deux jours qui en dit le plus long sur l’état de notre société.

    En effet, une partie des médias qui ont traité l’affaire, au premier rang desquels le journal Le Monde dans un article de la rubrique « Les Décodeurs », se sont employés à nous expliquer que la chanson de Conrad n’était finalement pas si grave puisqu’il s’agit avant tout d’une « provocation artistique » – c’est le joker ultime comme on l’a dit – et surtout que cet rappeur est totalement inconnu, qu’il n’avait donc pas vocation à faire la « une ».

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  • Sélection d'été - Telos - La laïcité, un principe républicain avant d’être libéral, Laurent Bouvet le 12 mars 2018

    Dans son article intitulé « Laïcité : un procès en libéralisme ? », publié par Telos le 1er février 2018, Alain Bergounioux nous interpelle directement en nous faisant le reproche d’en appeler à une « laïcité républicaine » face à une « laïcité libérale ». La laïcité, explique-t-il, serait avant tout un régime de liberté individuelle, d’essence libérale donc, et le républicanisme à la française – celui dont se réclamaient notamment les législateurs de 1905 – ne serait finalement qu’un autre nom du libéralisme politique. Alain Bergounioux parle même dans la dernière phrase de son texte de « républicanisme libéral ».

    On voudrait montrer, ici, rapidement, qu’il s’agit d’une interprétation erronée qui conduit son auteur à une conception très restrictive, et donc peu opératoire, de la laïcité, particulièrement dans le contexte actuel.

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  • Sélection d'été : Telos - Le macronisme: une verticale du pouvoir incomplète par Laurent Bouvet 29 mai 2018

    Il est particulièrement périlleux de tenter de dresser le bilan d’une action politique, a fortiori d’un mandat présidentiel, au bout d’un an. Il est même impossible de le faire si l’on s’en tient aux résultats de la politique menée par le président de la République, son gouvernement et sa majorité. À la fois parce que ceux-ci sont dus en partie au pouvoir précédent et parce qu’ils ne sont pas encore assez significatifs pour donner un éclairage net sur la pertinence des choix revendiqués. L’angle des politiques publiques n’est donc pas le bon si l’on veut dessiner les contours (pour le moment hypothétiques) d’un « macronisme », un an seulement après l’élection de celui qui en est à la fois l’inspirateur et la principale incarnation.

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  • L'Aurore - Laurent Bouvet : Vous avez dit idéologie ?

    La chute du Mur de Berlin en 1989 a relancé le débat sur la « fin des idéologies » qui a déjà eu lieu au tournant des années 1950–1960. La fin du communisme dans sa formule originelle, soviétique, et son évolution dans les pays s’en réclamant encore (Chine notamment) a toutefois ouvert un moment nouveau de l’histoire contemporaine qui apparaît à bien des égards comme celui du triomphe d’une seule Weltanschaung (conception du monde), celle d’un capitalisme lié à la démocratie libérale. On aurait pu croire que le caractère lui-même profondément idéologique de cette victoire marquait la fin de « l’ère des idéologies » ainsi que l’a nommée Claude Lefort. Aujourd’hui, face au double défi de l’islamisme et du national-populisme, il n’est pas du tout certain que non seulement nous en ayons fini avec les idéologies mais que ce qui a fait le succès de la démocratie libérale liée au capitalisme soit de nature à pouvoir l’emporter à nouveau.  

    --   L’idéologie est née comme concept philosophique avec le marxisme (en particulier dans les écrits du « jeune Marx » tels que Critique de la philosophie du droit de Hegel, Manuscrits de 1844, L’Idéologie allemande). L’idéologie apparaît alors comme une « pensée théorique qui croit se développer abstraitement sur ses propres données, mais qui est en réalité l’expression de faits sociaux, particulièrement de faits économiques, dont celui qui la construit n’a pas conscience, ou du moins dont il ne se rend pas compte qu’ils déterminent sa pensée. Très usuel en ce sens dans le marxisme » (Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie).

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  • LCP - Emmanuel Macron, un Président touché par la grâce ?

    Les invités d'Arnaud Ardoin :
    -Julien Aubert, député Les Républicains de Vaucluse
    -Alain Tourret, député La République en marche du Calvados
    -Laurent Bouvet, cofondateur du "Printemps républicain"
    -Loup Besmond de Senneville, journaliste à La Croix, chef de la rubrique bioéthique.

  • L'actualité des socialistes du 25 au 1er juin

    ESPAGNE

    Le Monde - Espagne : Mariano Rajoy renversé, Pedro Sanchez devient président du gouvernement

    Le parlement espagnol a voté la motion de censure contre le leadeur du PP, fragilisé depuis la condamnation de son parti pour corruption.

    Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, coulé par un scandale de corruption, a été renversé par le Parlement, vendredi 1er juin, après plus de six ans au pouvoir en Espagne. Il a été remplacé dans la foulée par le socialiste Pedro Sanchez.

    Libé - Pedro Sánchez, ou la résistance récompensée

    Ex-basketteur et docteur en économie, le chef de file du Parti socialiste espagnol rebondit pour devenir le nouveau Premier ministre d'un pays paralysé par la crise politique.

    «J’ai toujours appris à donner le maximum de moi-même jusqu’à ce que l’arbitre siffle la fin de la rencontre.» Dans une récente entrevue, celui qui, à 46 ans, va prendre les commandes de l’Espagne faisait cette confidence, répondant à une question sur la caractéristique principale de son caractère. Cette métaphore sportive fait référence à son passé de basketteur, lorsque, jusqu’à l’âge de 21 ans, ce joueur de 1,90 m évoluait dans l’équipe d’Estudiantes, à Madrid, l’un des meilleurs clubs du pays.

    LOGEMENT

    Loi logement : le "pire projet de loi" depuis le début du quinquennat, selon le PS

    Les 3160 amendements du projet de loi logement, baptisé loi Elan, sont examinés dès ce mercredi et jusqu'au 6 juin par les députés.

    Le "pire projet de loi qu'on ait vu depuis l'arrivée de ce gouvernement", selon le Parti socialiste. Les socialistes présentaient, ce mercredi matin à Alfortville (Val-de-Marne), un contre-projet à la loi logement, examinée depuis aujourd'hui à l'Assemblée nationale.

    Près de 3160 amendements de ce projet de loi, baptisé Elan (évolution du logement et aménagement numérique), vont être décortiqués par les députés jusqu'au 6 juin.

    LA REPUBLIQUE

    Emmanuel Maurel - Contre-feux républicains

    En France, les Républicains ne sont pas à la fête. Certes, personne ne remet en cause la République comme régime politique. Mais les principes qui la fondent sont en revanche malmenés, voire contestés, aussi bien par le pouvoir en place que par une partie croissante  du monde politique.

    Oui, le « modèle républicain», fait l’objet d’attaques insidieuses ou frontales. Et l’exemple vient d’en haut. En libéral assumé, Emmanuel Macron s’en prend logiquement aux protections (droit du travail, assurance chômage) et au patrimoine collectif (privatisations, réforme de la SNCF), au risque de fissurer la cohésion sociale.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités urbaines : faire émerger la mixité

    Pour réduire les inégalités entre les territoires, il faut mieux équilibrer l’offre des services publics. Et s’inspirer de la mixité existante dans certains quartiers. Propositions de Marco Oberti, sociologue, professeur à Sciences Po, directeur de l’Observatoire sociologique du changement. Extrait de l’ouvrage Que faire contre les inégalités ?

    La question des inégalités urbaines est liée de manière complexe à celle de la ségrégation. Les groupes sociaux, inégalement dotés en ressources économiques, culturelles et sociales (diplômes, revenus, etc.), se répartissent de façon inégale entre les quartiers d’une ville. Les espaces urbains eux-mêmes sont inégalement pourvus en ressources publiques et privées de toutes sortes (écoles, transports, équipements culturels et sportifs, sécurité, espaces verts, commerces, etc.). Il en découle une hiérarchie qui différencie les quartiers d’une ville et de sa banlieue à la fois sur la base du profil socio-économique, voire ethnoracial, des populations qui y résident, mais aussi en fonction de leurs équipements, de leurs infrastructures, et surtout de leur « qualité ».

    ITALIE

    Le Monde - Matteo Salvini et Luigi Di Maio, les deux hommes forts du nouveau gouvernement italien

    Les dirigeants de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles, qui ont conclu un accord de gouvernement jeudi, obtiennent les postes-clés de l’intérieur et du développement économique.

    Aucun d’eux n’est premier ministre, mais ils détiennent pourtant les clés du nouveau gouvernement italien, formé jeudi 31 mai et dirigé par Giuseppe Conte. En héritant respectivement du ministère de l’intérieur et de celui du développement économique, Matteo Salvini et Luigi Di Maio occupent deux postes-clés de la nouvelle équipe gouvernementale.

    Marianne - Italie : quand une alliance entre le Président et les marchés fait échec au choix des électeurs

    Pied de nez à la coalition eurosceptique vainqueure aux élections générales, le président italien Sergio Mattarella a chargé un ex-cadre du FMI de former un gouvernement. Luigi di Maio, leader du Mouvement 5 Etoiles, réclame sa destitution pour atteinte à la Constitution.

    Un technocrate plutôt que le choix des électeurs. Au moins, le message délivré par Sergio Mattarella, le président de la République italienne, ce lundi 28 mai, est clair. Le chef de l’Etat a chargé Carlo Cottarelli, un ancien cadre du Fonds monétaire international (FMI) sans expérience politique, de former un gouvernement. Quelques heures auparavant, dimanche, il refusait de signer le décret de nomination du gouvernement de Guiseppe Conte, le Premier ministre choisi par le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue, coalition majoritaire issue des élections législatives du 4 mars.

    MACRONISME

    Telos - Le macronisme: une verticale du pouvoir incomplète, Laurent Bouvet

    Il est particulièrement périlleux de tenter de dresser le bilan d’une action politique, a fortiori d’un mandat présidentiel, au bout d’un an. Il est même impossible de le faire si l’on s’en tient aux résultats de la politique menée par le président de la République, son gouvernement et sa majorité. À la fois parce que ceux-ci sont dus en partie au pouvoir précédent et parce qu’ils ne sont pas encore assez significatifs pour donner un éclairage net sur la pertinence des choix revendiqués. L’angle des politiques publiques n’est donc pas le bon si l’on veut dessiner les contours (pour le moment hypothétiques) d’un « macronisme », un an seulement après l’élection de celui qui en est à la fois l’inspirateur et la principale incarnation.

    CHOMAGE

    OFCE - Les soubresauts du taux de chômage

    Les chiffres du chômage publiés par l’Insee pour le premier trimestre 2018 indiquent une remontée du taux de chômage de 0,3 point (0,2 point en France métropolitaine). Dans notre dernier exercice de prévision, nous avions anticipé un taux de chômage stable, tout en soulignant les risques à la hausse du chômage en ce début d’année (graphique 1).

    Comment expliquer la hausse du chômage sur un trimestre ? Le taux de chômage peut augmenter concomitamment à une hausse ou une baisse de l’emploi, en fonction des comportements d’activité : lorsque l’emploi augmente, le chômage baisse si la population active augmente moins vite que l’emploi. Par contre, il augmente si la population active augmente plus vite, ou dans le cas de destructions d’emploi si celles-ci ne s’accompagnent pas d’une baisse de la population active plus importante.

    FLEXIBILITE

    Observatoire des inégalités - Les maîtres du temps prospèrent grâce aux flexibles

    Travail à la chaîne, le dimanche, la nuit, en horaires décalés... Les inégalités dans l’usage et le contrôle du temps façonnent nos modes de vie. Les plus favorisés réclament toujours plus de flexibilité pour les autres, au nom de la modernité. Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Que faites-vous pour les vacances de février ou à Pâques ? Si vous avez la chance de pouvoir vous affranchir de votre travail pendant une semaine, vous êtes probablement du bon côté. Celui de la minorité qui dispose de plus de cinq semaines légales de congés payés par an et des moyens pour prendre le large. Les inégalités dans l’usage et le contrôle du temps façonnent nos modes de vie.

    ARMENIE

    Telos - Démocratie illibérale, une leçon arménienne, Florent Parmentier

    Des manifestations qui rejettent un Premier ministre incarnant le système politique depuis plus d’une décennie, une rébellion plus générale contre des élites perçues comme corrompues, irresponsables et inefficaces: ni populisme ni révolution de couleur, l’Arménie tente à son tour de trouver son chemin de l’Etat de droit.

    Le mandat de trop : c’est ce que semblait signifier une foule de manifestants tout au long du mois d’avril 2018 lorsque Serge Sarkissian, ancien ministre de la Défense et de l’intérieur, ancien Premier ministre (2007-2008) et ancien Président (2008-2018), a tenté de reprendre le poste de Premier ministre, après avoir changé les institutions au détriment du poste de Président qu’il quittait.

    DEPENDANCE

    Terra Nova - Dépendance : les enseignements oubliés du rapport du HCAAM "Assurance maladie et perte d'autonomie" (2011)

    Le vieillissement de la population, qui se traduit par des gains de temps de vie en bonne santé, crée aussi des situations plus fréquentes de pertes d'autonomie liées au grand âge. La prise en charge de cette dépendance est aujourd'hui insuffisante, malgré la création de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) en 2002. Le débat politique, plusieurs fois esquissé et reporté, sur la création d'un "cinquième risque" est longtemps resté au point mort, comme s'il inquiétait tous les acteurs. Il est essentiel, avant de parler budget et financement, de bien caractériser la spécificité de la prise en charge de la dépendance du grand âge afin de définir les formes collectives de solidarité les plus adaptées à la qualité de l'accueil et à la continuité des parcours de santé qui est le besoin essentiel des personnes âgées en perte d'autonomie. C'est ce que propose cette note qui invite notamment à réexaminer les analyses et conclusions d'un rapport de 2011 du Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie.

    PIB

    Jean Gadrey - De nouveaux indicateurs de richesse peuvent-ils contribuer à la nécessaire transition écologique et sociale ?

    Parmi ceux et celles qui s’intéressent depuis longtemps à cette question, le débat, qui a toujours eu lieu, a été bien relancé avec l’article d’un nouveau venu, Antonin Pottier, par ailleurs lauréat récent du Prix Veblen et auteur d’un livre stimulant « Comment les économistes réchauffent la planète » (Seuil, 2016) issu de sa thèse soutenue en 2014.

    Titre de l’article, consultable en ligne : « Les nouveaux indicateurs de richesse modifieront-ils la croissance ?
Les limites de la critique du PIB », Le Débat, 2018/2.

    SEGREGATION

    OFCE - Le logement social diminue-t-il la ségrégation ? Les leçons ambiguës de l’immigration non-européenne en France

    La hausse du nombre d’immigrés non-européens résidant en logements sociaux en France a eu des effets ambivalents sur la ségrégation à leur égard. Si leur installation dans des cités de taille modeste a modéré leur concentration, leur installation dans les grands ensembles l’a renforcée, notamment parce qu’en même temps le nombre de natifs dans les logements privés de ces quartiers a chuté. La répartition des HLM entre quartiers a un impact important sur la mixité sociale.

    Depuis une trentaine d’années, l’immigration non-européenne domine les flux d’immigration en Europe, notamment en France. Or l’insertion de nombreux immigrés non-européens sur le marché du travail français reste fragile et, en 2016, l’INSEE indiquait qu’ils étaient trois fois plus victimes du chômage que les natifs[1]. De nombreuses études de terrain ont aussi alerté sur leur concentration croissante dans les grands ensembles HLM en périphérie des grandes villes[2]. La combinaison d’un accès difficile à l’emploi à une hausse de la ségrégation spatiale fait craindre un recul de l’intégration des nouvelles vagues d’immigrés se transmettant aux secondes générations.

    ITALIE

    Le Figaro - Italie : quelle stratégie pour les antisystèmes au pouvoir ?

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - En Italie, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S) se sont accordés sur un gouvernement commun, pour diriger le pays après une longue période d'incertitude politique. Lenny Benbara analyse dans le détail cette convergence entre le nationalisme et le populisme italiens.

    Lenny Benbara est diplômé de l'ENS de Lyon où il a suivi un cursus en Sciences économiques et sociales, il est par ailleurs directeur de la publication et cofondateur du média en ligne Le Vent Se Lève.

    FIGAROVOX.- En Italie, que signifie l'alliance inédite entre le M5S et la Ligue? S'agit-il de l'alliance de la carpe et du lapin? Des extrêmes qui se rejoignent? Quels sont les points communs et les différences entre ces deux formations politiques dont l'une est souvent classée à la gauche de la gauche et l'autre à la droite de la droite?

    MAI 68

    La vie des idées - Une contre-histoire de Mai 68 : Entretien avec Julie Pagis

    Que nous révèle l’étude de celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Selon Julie Pagis, elle montre que les expériences politiques ont été diverses, que ceux qui se sont engagés ont des profils différents et que ces événements permettent de mieux comprendre les luttes sociales d’aujourd’hui.

    La Vie des idées : Dans votre ouvrage Mai 68. Un pavé dans leur histoire, vous étudiez la mémoire qu’ont de ces événements ceux qui en ont été les acteurs. En quoi vos analyses permettent-elles de remettre en cause la vision commune de Mai 68 comme l’œuvre d’une génération unifiée ?

    Julie Pagis : La mémoire des événements de mai-juin 1968 a été largement reconstruite, en France, au fil des commémorations décennales notamment, à partir du devenir de quelques figures médiatiques, porte-paroles autoproclamés des événements (Sommier, 1994). Ce faisant, ce sont le parcours et la mémoire individuels des soixante-huitard.e.s « ordinaires » qui ont été écartés, oubliés.